On the road again | |
Des baleines au rio Inferno de Bahia
Grandes courses clôturées ; au revoirs échangés, Nous partons avec elle, à la grande joie de nous tous. Nous tendons les voiles direction la route des baleines, période à laquelle elles remontent du Sud pour mettre bas dans la région de l’archipel d’Abrolhos. Le vent du Sud nous porte à une moyenne de 7 à 8 nœuds ; la navigation de nuit est une réelle partie de combat naval ; pouvoir louvoyer entre bateau de pêche non perceptible sur le radar ; Nos batteries se rechargeront dans la fascination pour le ballet de baleine à bosse. Nous serons au première loge.
Un spectacle de ces pachydermes sortant de leur apesanteur pour s ‘éjecter de l’eau pendant quelques secondes et percevoir la sensation des tonnes dont ils sont constitués. Les baleines nous saluerons de leur queue, trancheront l’eau de leurs nageoires pectorales de plus de 5 mètres. Quel spectacle sans fin. Arrivés aux îles Abrolhos, nous plongerons dans l’eau avec une sensation nouvelle, celle d ‘entrer dans l’univers de ces imposants mammifères marins, de les savoir non loin, de les rejoindre dans leur monde du silence, tout semble en intercommunication. Si proche. C ‘est palpitant.
A cela dauphins, tortues nous rejoindront. Ballade sur terre auprès des abatobas. Après 3 jours aux îles, nous reprenons la route vers Porto Séguro. Les baleines sont avec nous.
Elles nous escortent à pas moins de 20 mètres du bateau. Baptiste aimerait devenir l une d’elle. Nous ne nous fatiguons pas de ce spectacle. Quitter les îles d Abrolhos, c ‘est, aussi, voir au loin s’éloigner un roc émergeant de l’eau. Le solide et le liquide. Nous aurons aussi une petite passagère s arrêtant toute confiante à bord : une chauve souris se pendant au hublot au dessus de la cuisinière ou venant s installer à table avec nous, pendue au panier à fruit. Chaque jour, nous réserve des surprises. Plus justement, je dirai, ayant un esprit disponible, nous pouvons goûter pleinement à ces petites scènes de vie, à ces aventures sans prétention, inattendues se trouvant sur notre route. Ce sont comme des petites perles que nous enfilons à notre collier ou plutôt à notre alliance familiale.
Nous ressentons aussi l’horloge biologique des enfants annonçant que juillet est le temps des vacances. Hé oui, pour nos 4 matelots l école n ‘est pas encore terminée.
Les récréations ici se sont multipliées au rythme des sauts des baleines. L’attention des enfants est continuellement porté au loin par l ‘environnement et aussi par les autres élèves ; dans le sens où chacun travaille côte à côte sur un programme différent. Si un déchiffre une partie d’histoire ou de conte pour une analyse de texte, je perçois les 4 plumes s’immobilisant, dès la première question posée ; 4 voix s’élèvent en cœur pour y répondent. Nos sacrés bambins : tant pour Ghislain le monde des enfants peut parfois lui être à trop forte dose ; tant pour moi, c’ est vraiment à chaque fois une petite saveur de la vie, une raison d’ être là et surtout j y sens gonfler mon amour maternelle.
J écris ce passsage pour le blog en temps de quart de nuit; il est 1h00 du matin, l ‘équipage est endormi. La voile m ‘offre cette double vie. Je savoure chacune d’elles deux. Elles sont chacune un plateau de ma balance intérieure. Après 3 jours de navigation, nous rejoignons Porto Seguro, guidé, fort heureusement, par un pêcheur. Porto Seguro étant protégé par une barrière de corail, notre entrée sera délicate avec pas plus de 1m50 de fond à certain endroit. Porto Seguro est à 16 km au sud du lieu où Pedro Cabral a officiellement débarqué pour la première fois sur le sol brésilien en 1500. En date d’aujourd’hui, Porto Seguro sera, pour nous, un aurevoir à Sylvanna, une visite de la ville historique surplombant de ses falaises la mer, des ballades au centre ville, les enfants jouant sur la place public, un repas dans une maisonnette familiale où finalement les enfants y resteront toute l’après midi avec les trois générations de pêcheurs, affalés, comme chez soi, dans le salon entouré de la grand mère, du petit fils et des parents. Pendant ce temps là, Ghislain et moi, nous profitons d’un temps à deux. Evidemment il prend la forme de courses, Départ de Porto Seguro à la tombée de la nuit, navigation délicate, à nouveau, avec peu de fond pour tombée dans une mer forte, avec des vagues courtes, et des creux profonds Le vent se forcit. Les quarts sont sportifs, physiques, sans assoupissement possible. Au petit matin, nous devons absolument reprendre un deuxième rie, difficile avec des creux si profonds (presque 5 mètres) et une moyenne de 30 nœuds de vents. Est-ce possible de le prendre sans se mettre face au vent. Des essais. Et non, il faut affronter les vagues de face. Une navigation musclée. L’arrivée à Morro de Sao Paolo sera, tout particulièrement pour Ghislain, une victoire et aussi un apaisement Combien le silence est devenu le tableau de fond de notre quotidien. Il est le lien entre les mots, entre lui et moi, entre les chants des oiseaux, un morceau de musique, le paysage. Bien plus même, il nous lie à ceux qui nous sont chers, d’ici ou là-bas. Rien semble être séparé. Tout est lié.
Se retrouver dans ces Rios, pénétrer les terres, jeter l’ancre au milieu du vert, là où le vert et le bleu se rencontrent, s’entrelacent, là où le bleu se plonge par un jeu de reflet et de lumière dans le vert. Ces 5 jours dans ces Rios seront des ballades dans les mangroves, la visite de quatre villages à l’atmosphère moyenâgeuse, Gamboa,Cairu, Boipeba et Galeoa
Nous semblons plonger dans le décor du film de Paraty qui, ici, est bien réelle, les rues sont de sables, les transports de marchandises se font à dos d’homme, pieds nus ou à dos de mule, les peaux sont plus noirs, les vêtements décolorés au brun dominant. Il y émerge un climat tranquille ; enfants, vieillards, pêcheurs palabrent dans la rue. A Cairu, Flavio, un petit bonhomme de 10 ans, aux cils papillon, sera notre guide.
Nous nous arrêtons sur l’île de Tinharé
Et, nous sommes là, observant les scènes de vie, prenant un verre comme prétexte, juste pour pouvoir s’asseoir chez eux, s’arrêter un instant dans leur vie, avoir la permission d’être des leurs. Nous terminerons dans un petit restaurant flottant avec trois pêcheurs entonnant avec bâton, tonneau et guitare des chants bahiais.
La navigation sur le Rio est délicate. Elle ne s’improvise aucunement. Tout d’abord, elle n’est possible qu’en Catamaran, pirogue ou bateau moteur, à marée haute.
Difficile de quitter ces rios Les navigations à venir seront plus longues, pour le mois à venir un peu moins de 2000 milles nous attendent avec des points de chutes plus incertains, peu de navigateur s’arrêtent au Nord du Brésil et en Guyane.A vous, profitez pleinement de ce temps de vacances, qu’il y ai du vacant, du silence et des découvertes.
Génésis 4 "La vie est un tourbillon qui entretient son propre mouvement encore et encore…La vie avait tout l’océan pour elle et pendant trois milliards d’années, elle s’en contenta. Mais pour le mouton, l’herbe semble toujours plus verte au delà de la clôture… et au delà des rivages s’étendait le monde vierge des terres émergées.C ‘est ainsi que les poissons ont pris le goût au paradis terrestre… et que naquirent les animaux à pattes…Alors la Terre se couvrit de créatures et des millions de griffes, d’ongles, de sabots foulèrent le sol des continents… »Publié à 08:46, le vendredi 25 juillet 2008, Salvador de Bahia Mots clefs : { Page précédente } { Page 14 sur 35 } { Page suivante } |
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